IA : l’incroyable course à la formation - L’étude Pollen X Edflex

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IA agentique : la nouvelle ère du travail augmenté par des agents IA

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Publié le
02/07/2025
Temps de lecture
15min

C’est une petite révolution dans le monde de l’IA. Après un engouement certain pour la génération de contenu, le prompt engineering, et l’intégration de premiers cas d’usage de productivité, l’essor de l’”AI agentic” marque une nouvelle étape dans la course à l’IA en entreprise.

Avec l’agentique, des agents autonomes prennent en charge des objectifs entiers, en interaction avec leur environnement numérique. Ils planifient, décident, exécutent, sans aucune intervention humaine. Des perspectives d’utilisation qui ont permis à des entreprises comme BCG ou encore à TotalEnergies d’intégrer ces outils à l’ensemble de leurs collaborateurs. Si le potentiel est énorme, il ne semble accessible qu’à deux conditions ; structurer son adoption et utiliser l’agentique sur les projets qui fonctionnent vraiment.

Dans ce guide, vous trouverez :

☑️ Une définition claire de l’IA agentique et ses différences avec l’IA générative

☑️ Les cas d’usage sûrs et à fort retour sur investissement

☑️ Les différentes populations à mobiliser et former pour intégrer ces agents IA

☑️ Une feuille de route sur 12–18 mois pour réussir le passage à l’échelle

☑️ L’approche Pollen pour former vos équipes avec des experts qui utilisent déjà ces agents au quotidien

80 % des entreprises auront intégré des agents IA d’ici 2028 cahier “Big Data & AI Insiders” 

Sommaire :

1. Définition : qu’est-ce que l’IA agentique ?

L’IA agentique (ou Agentic AI) désigne une catégorie d’intelligences artificielles capables de prendre des décisions de manière autonome, sans supervision humaine continue.

Concrètement, un agent IA est capable de :

  • Recevoir un objectif (ex. : “trouver les 20 meilleurs prospects dans un secteur donné”)
  • Décomposer cette mission en sous-tâches
  • Prendre des décisions en fonction du contexte
  • Interagir avec d’autres systèmes ou outils (CRM, base de données, API…)
  • S’auto-corriger ou apprendre de ses erreurs en cours d’exécution

IA générative vs IA agentique

IA générativeIA agentique
Produit une réponse à un promptExécute une mission dans un environnement
RéactiveProactive
Dépendante de l’humain à chaque étapeAutonome sur l’ensemble d’un processus
IsoléeOrchestrée (agents multiples)
Ex. : rédiger un emailEx. : analyser un pipe commercial, identifier les deals à relancer et générer les emails

L’enjeu principal n’est plus de générer du contenu ou de répondre à une question, mais de déléguer l’initiative à un système. C’est un changement structurel pour l’organisation

L’IA générative répond à une logique de réaction. Elle exécute une tâche simple sur commande : rédiger un texte, traduire une phrase, générer une image. Elle attend un prompt, fournit une réponse, et laisse l’utilisateur décider de la suite. Elle reste dépendante de l’humain à chaque étape.

L’IA agentique, au contraire, adopte une posture proactive. Elle ne se limite pas à l’exécution d’une instruction, mais prend en charge un objectif final et peut réaliser pour cela une série de tâches. Elle décompose ces tâches, avec des décisions intermédiaires, interagit avec des outils (CRM, e-mail, fichiers), et s’adapte à mesure qu’elle avance. Elle est capable d’opérer de manière autonome dans un environnement numérique.

2. Pourquoi c’est un tournant pour l’entreprise ?

Une nouvelle capacité d’exécution

En confiant des tâches entières à des agents IA, les entreprises :

  • accélèrent leurs workflows sans ajouter de ressources,
  • réduisent le coût cognitif des équipes,
  • multiplient les initiatives en parallèle,
  • augmentent la qualité d’exécution grâce à l’analyse en continu des données.
  • Un agent bien conçu ne se limite pas à exécuter une tâche. Il sait quand la lancer, comment la prioriser, avec quels outils interagir, et peut adapter ses actions selon les résultats obtenus. C’est cette capacité à raisonner et à s’auto-ajuster qui ouvre un nouveau champ d’optimisation.

Des gains de productivité déjà mesurables

Certaines entreprises ont déjà intégré ces agents dans leurs processus :

  • BCG a déployé plus de 18 000 agents GPT en interne. Résultat : plus de 70 % du temps gagné est réinvesti dans des tâches à forte valeur.
  • TotalEnergies équipe aujourd’hui 100 000 collaborateurs avec Microsoft 365 Copilot, pour industrialiser l’adoption de l’IA dans tous les métiers.
  • Airbus a mesuré un ROI de 237 % sur ses programmes de formation IA, notamment grâce à l’utilisation d’agents dans ses équipes techniques.
  • Ces chiffres ne sont pas anecdotiques. Ils indiquent qu’une organisation qui intègre l’IA agentique de manière structurée peut doubler ou tripler son levier opérationnel.

Une transformation organisationnelle profonde

Mais ces gains ne se produisent pas spontanément.

Ils supposent une évolution de l’organisation à plusieurs niveaux :

  • Des managers qui deviennent AI Coachs, capables d’intégrer l’IA dans la gestion des équipes.
  • Des collaborateurs augmentés, qui délèguent une partie de leurs tâches à des agents.
  • Une gouvernance adaptée, pour encadrer les usages et garantir la qualité, la sécurité et l’éthique des décisions prises par les IA.
  • Autrement dit : intégrer l’IA agentique, n’est pas uniquement un sujet technologique. C’est un enjeu de transformation managériale, culturelle et opérationnelle.

3. Pour qui ? Les 5 cibles à activer

L’adoption de l’IA agentique ne peut pas être portée par une seule équipe. Elle nécessite la mobilisation coordonnée de cinq publics clés dans l’organisation.

1. Le Comex

Rôle : impulser une vision claire, allouer les ressources, incarner le changement

Sans sponsoring visible du Comex, les projets IA restent expérimentaux.

Un déploiement à l’échelle suppose une implication active des dirigeants :

  • arbitrage des priorités IA,
  • allocation budgétaire,
  • communication interne structurante sur la transformation en cours.
  • 👉 Les organisations les plus avancées ont systématisé des briefings IA trimestriels au Comex et intégré des indicateurs IA dans leur dashboard stratégique.

2. Les décideurs métiers

Leur rôle : identifier les cas d’usage à fort ROI, piloter les expérimentations

L’IA agentique n’a d’impact que si elle résout des problèmes métier concrets.

Chaque directeur (marketing, sales, finance, RH…) doit être en mesure de :

  • sponsoriser des pilotes IA dans son périmètre,
  • intégrer l’IA dans les process existants,
  • faire évoluer ses indicateurs de performance.
  • 👉 Exemple : Moderna s'est associée avec OpenAI pour déployer ChatGPT Résultat : plus de 750 GPTs personnalisés déployés à travers les fonctions (recherche, juridique, production, commercial, etc.) pour automatiser des workflows de bout en bout, comme l’agent Dose ID qui aide à choisir des doses de vaccin avec visualisations et recommandations analysées par l’IA.

3. Les managers opérationnels

Leur rôle : intégrer l’IA dans les routines d’équipe tout en accompagnant le changement

Ce sont eux qui rendent l’adoption réelle.

Un manager peut :

  • déléguer une partie de l’organisation à un agent IA (préparation de réunions, relances, analyse de pipe…),
  • soutenir les collaborateurs les moins à l’aise,
  • encourager les expérimentations utiles.
  • 👉 Chez Schneider Electric, des managers ont été formés à devenir AI Coaches, pour diffuser les bonnes pratiques et accélérer l’appropriation.

4. Les fonctions support

Leur rôle : créer le cadre, fournir les outils, garantir la conformité

Le déploiement repose sur une infrastructure solide.

Les équipes support doivent :

  • concevoir les parcours de formation adaptés,
  • sécuriser les accès, les données, les outils,
  • s’assurer du respect du RGPD et des règles internes.
  • 👉 La mise en place d’un Centre d’Excellence IA transverse permet de centraliser l’expertise et de garantir la cohérence.

5. Les collaborateurs et ambassadeurs IA

Leur rôle : expérimenter, remonter les retours, ancrer les usages dans les métiers

Former tous les collaborateurs à l’IA est nécessaire. Mais insuffisant.

Il faut aussi identifier une cohorte d’ambassadeurs (5 à 10 % des effectifs), capables de :

  • tester les outils en avant-première,
  • partager leurs bonnes pratiques,
  • incarner la culture IA dans leur équipe.
  • 👉 Schneider Electric a formé 42 000 collaborateurs à l’IA via un programme mondial primé, structuré autour d’une large communauté d’ambassadeurs internes.

4. Comment ? L’approche Pollen

Déployer l’IA agentique ne s’improvise pas. Le passage à l’échelle requiert une méthode structurée, des choix ciblés, et des experts capables d’ancrer les bons réflexes dans les équipes.

Former par ceux qui pratiquent

Chez Pollen, nous faisons un choix clair : aucune formation générique.

Nos formateurs sont des professionnels en poste, qui utilisent déjà des agents IA dans leur métier (ex : sales ops, marketing, data, RH…). Ils forment vos équipes sur la base de cas d’usage réels, applicables immédiatement.

Il ne s’agit pas de démonstrations théoriques, mais de sessions 100 % opérationnelles.

Identifier 3 à 5 cas d’usage à ROI immédiat

Avant de penser déploiement global, nous commençons par l’essentiel :

  • Quels agents peuvent libérer du temps, générer de la valeur ou automatiser un point de friction métier dès aujourd’hui ?
  • Nous vous aidons à prioriser ces cas à impact rapide – exactement comme le recommande McKinsey dans son rapport. Un bon déploiement IA commence toujours par un ROI mesurable.

Former des “AI Champions”

  • 80 % des entreprises auront intégré des agents IA dans leurs opérations d’ici 2026 (source : cahier Big Data & AI Insiders)
  • Mais seules celles qui auront structuré l’adoption par le terrain réussiront à en tirer des résultats durables.
  • C’est pourquoi nous recommandons de former 5 à 10 % des collaborateurs à devenir des AI Champions. Ils testent, diffusent, accompagnent. Ce sont les multiplicateurs internes de la transformation.
  • Faire des managers des “AI Coachs”

L’un des impacts majeurs de l’IA agentique est la redéfinition du rôle managérial.

Dès 2028, 15 % des décisions en entreprise pourraient être prises par des agents IA. Cela oblige chaque manager à adapter sa posture :

  • Déléguer aux agents
  • Conserver le contrôle humain final
  • Encadrer des équipes hybrides (humains + agents)
  • Nous formons vos managers à devenir des AI Coachs : ils apprennent à orchestrer l’IA au sein de leur équipe, à poser les bons garde-fous, et à créer de la valeur dans ce nouvel environnement.

Intégrer une culture éthique et responsable

Plus les agents gagnent en autonomie, plus la gouvernance IA devient critique.

Nous intégrons dans chaque parcours une session dédiée à l’IA responsable :

  • Comprendre les biais et les limites des agents
  • Mettre en place des mécanismes de supervision
  • Maintenir un contrôle humain systématique (human-in-the-loop)
  • C’est une étape incontournable, notamment pour les fonctions RH, juridiques et data.

5. Feuille de route 12–18 mois pour structurer l’adoption

Intégrer l’IA agentique ne se fait ni en quelques semaines, ni par effet d’annonce.

Voici une feuille de route réaliste, pensée pour les grandes entreprises (2500+ collaborateurs), qui souhaitent déployer des agents IA de manière structurée et mesurable.

En bref :

PhasePériodeObjectifs clésActions principales
🧭 Alignement stratégique & cadrageMois 1 à 3Créer les conditions de succès- Identifier un sponsor C-level - Cibler 3-5 cas d’usage à ROI immédiat - Définir la gouvernance IA
🚀 Pilotes terrainMois 4 à 6Prouver l’impact en conditions réelles- Déployer les premiers agents - Former les utilisateurs et managers - Collecter les premiers retours
📈 Extension à l’échelleMois 7 à 12Rendre l’adoption transverse, autonome et mesurable- Former 5 à 10 % d’ambassadeurs (AI Champions) - Étendre les cas d’usage - Renforcer la gouvernance
🏗 Industrialisation & performanceMois 13 à 18Inscrire l’IA agentique dans le fonctionnement normal de l’organisation- Intégrer l’IA dans les KPIs - Mettre à jour les rôles & formations - Mesurer et communiquer l’impact

➡️ Mois 1–3 : Alignement stratégique & cadrage

  • Identifier un sponsor C-level (Comex, VP Digital, VP L&D)
  • Cartographier les zones à fort potentiel de valeur (fonctions/processus)
  • Sélectionner 3 à 5 cas d’usage à ROI court terme
  • Mobiliser un groupe pilote de collaborateurs et managers
  • Définir les principes de gouvernance et de supervision (charte IA, comité, Human-in-the-loop)
  • 🎯 Objectif : créer les conditions de succès avant de lancer

➡️  Mois 4–6 : Lancement des pilotes terrain

  • Lancer les premiers agents dans des contextes métier concrets
  • Former les utilisateurs à collaborer avec les agents (non pas à coder)
  • Intégrer les managers dans la boucle (format AI Coach)
  • Collecter les données d’usage, de productivité et de feedbacks
  • Adapter les workflows et les outils pour maximiser l’intégration
  • 🎯 Objectif : prouver l’impact et valider les prérequis organisationnels

➡️  Mois 7–12 : Extension à l’échelle

  • Sélectionner 5–10 % d’ambassadeurs internes à former en profondeur (AI Champions)
  • Étendre les cas d’usage à d’autres équipes/fonctions
  • Créer une communauté interne d’apprentissage IA (rituels, partage de prompt, documentation)
  • Renforcer l’infrastructure : accès API, sécurisation, intégration aux outils internes
  • Mettre en place une gouvernance active (suivi des usages, comité éthique, revue mensuelle)
  • 🎯 Objectif : rendre l’adoption transverse, autonome, mesurable

➡️  Mois 13–18 : Industrialisation & performance

  • Intégrer l’IA agentique dans les KPIs de performance d’équipe
  • Mettre à jour les fiches de poste, rôles, niveaux de séniorité
  • Offrir un programme de formation continue (mise à jour des outils, évolutions agents)
  • Mesurer l’impact global : productivité, satisfaction, ROI, niveau d’appropriation
  • Partager les résultats en interne pour créer un effet d’entraînement
  • 🎯 Objectif : inscrire l’IA agentique dans le fonctionnement normal de l’organisation

🔎 Note : Cette feuille de route est un cadre adaptable. Elle peut être personnalisée selon le niveau de maturité de l’organisation, les métiers concernés, ou les contraintes de gouvernance existantes.

FAQ – Ce que les décideurs nous demandent le plus souvent

💬 Est-ce que l’IA agentique remplace les collaborateurs ?

Non. Elle délègue une partie des tâches, mais ne remplace pas la pensée critique, le jugement, ou la créativité.

Les agents IA sont des “coéquipiers cognitifs” qui augmentent les talents et leur permettent de se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée. L’objectif n’est pas de réduire les effectifs, mais de libérer du temps pour ce qui crée réellement de la valeur, sans perdre de vue que l’IA doit être considérée comme un assistant à la création de valeur et non une fin en soi.

💬 Peut-on vraiment mesurer le ROI d’un agent IA ?

Oui, à condition de bien cadrer l’usage.

Un agent utile se mesure en heures économisées, tâches fiabilisées ou résultats accélérés.

Exemples :

  • Un agent sales = +15 % de relances traitées par semaine
  • Un agent RH = réduction de 40 % du temps de screening de CV
  • Un agent finance = génération de reportings 4x plus rapide

💬 Quels métiers peuvent en bénéficier aujourd’hui ?

Les premiers cas d’usage à ROI rapide concernent :

  • Sales / BizDev : relances, scoring, rédaction d’emails, compte rendu de meeting et suggestions de follow up
  • Marketing / Comms : campagnes, planning de rédaction, copywriting, veille automatisée
  • RH : préqualification de candidats, onboarding
  • Opérations : alertes, reporting, gestion documentaire
  • Finance : préparation d’analyse, suivi de cash-flow
  • Mais le potentiel existe dans tous les métiers à composante répétitive, structurée ou analytique.

💬 Est-ce qu’il faut des développeurs pour créer un agent IA ?

Non. Les nouveaux outils comme Dust, LangChain, ou ChatGPT Team permettent de créer des agents avec peu ou pas de code.

Ce sont souvent des experts métier qui définissent la logique de l’agent, et l’IT qui aide à l’intégration dans le Système d’Information.

💬 Et la cybersécurité dans tout ça ?

C’est un point critique.

La mise en place d’agents IA doit respecter :

  • les règles d’accès aux données,
  • le cloisonnement des environnements sensibles,
  • la supervision des actions des agents.

💬 Quelle différence entre un agent IA et un simple chatbot ?

Un chatbot répond à une question.

Un agent IA agit dans un environnement : il enchaîne des tâches, prend des décisions, interagit avec des outils (Slack, Notion, CRM, API…).

L’agent est capable de planifier, exécuter, s’auto-corriger.